Retour sur un Vendée Globe épique !

Publié le par charles MARION

Après notre virée d'hier, sur une Frégate de la Marine Nationale,

je souhaite retourner quelques mois en arrière, pour le départ du Vendée Globe.

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Le PC course était installé Tour Montparnasse, à Paris. L'ensemble des vacations radios étaient effectuées de cet endroit.

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La Presse spécialisée était bien entendue présente !

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Mais revenons sur le départ de cette course mythique.

Embarqué sur une vedette accompagnatrice, j'ai suivi les premières heures de course, par une mer dantesque.

Placé au niveau de la proue du bateau, j'ai essuyé d'énormes paquets de Mer pour vous ramener ces images...

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C'est sur ce cliché que se termine cet article.

L'édition 2008/2009 a été remportée par Michel Desjoyeaux, sur FONCIA. Elle a également été marquée par le chavirage du Roi Jean sur VM MATERIAUX, le mardi 6 Janvier 2009, à 18H10 TU.


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Voici une partie du récit de Jean Le Cam (VM MATERIAUX) et de Vincent Riou (PRB), au PC Course.

Propos tirés du site www.vendeeglobe.org


Le chavirage
Jean Le Cam : « je venais juste d’empanner pour filer bâbord amures vers le Horn. Pile poil au bon moment, juste au moment où le vent venait de basculer. J’étais super content. Vincent m’appelle au téléphone, on commence à discuter et là je sens un choc. Derrière, le bateau commence à avoir une attitude bizarre. Je crie et je donne ma position à Vincent… »
Vincent Riou : « en fait, la communication coupe juste au moment où il crie. Je ne savais pas trop si c’était parce que le bateau était parti au tas, mais j’avais quand même un mauvais pressentiment. Trente minutes plus tard, je reçois l’appel de la direction de course qui me demande de me dérouter… »
Jean Le Cam : « quand le bateau a commencé de chavirer, j’ai tenté de fermer les portes. J’ai réussi à en fermer une, pas la deuxième. J’ai tout de suite sauté sur ma TPS (combinaison de survie) et sur un sac de vêtements enfermés dans un sac étanche. A l’avant, j’avais un endroit plus ou moins sec. Je revenais de temps en temps à l’arrière pour récupérer une caisse de nourriture, de l’eau, mon pouf, une couverture de survie… Je faisais mon petit marché ! »

 

L’attente
Jean Le Cam : « quand j’ai entendu l’avion me survoler, j’ai su que j’étais repéré. J’étais rassuré… je savais que le temps jouait pour moi. Quand Vincent est arrivé ensuite et que j’ai entendu sa voix, je me suis dit dans un premier temps que je rêvais. Au deuxième coup, je n’ai plus eu de doute. Ce sont des situations où il faut être sûr du coup : c’est oui ou c’est non, ce n’est pas peut-être. »
Vincent Riou : « le temps de descendre sur la position de jean, j’avais préparé du matériel : des trucs à lancer sur la coque de Jean pour me faire reconnaître, une amarre avec une pomme de touline au bout. J’avais bien un lance-amarre, mais je ne voulais pas trop l’utiliser, je sais à quel point ce genre d’engin peut être imprécis… »

 

Fusée de détresse
Vincent Riou : « une fois que je suis arrivé, il fallait que je sache s’il allait bien. Je suis passé à côté, j’ai crié… Crier c’est bien mais il faudrait avoir quelque chose qui fasse du bruit. Après il s’est signalé par un petit drapeau par le passe-coque. Il nous a même fait un spectacle pyrotechnique, une fusée parachute par un passe-coque, c’est balèze. J’ai même eu un peu peur ! ça aurait très bien pu finir dans la grand-voile de PRB ! Je me suis dit, il sait que je suis là… S’il décide de sortir, il faut que je sois à côté. J’ai commencé à tirer des bords à proximité le temps qu’Armel arrive. » 
Jean Le Cam : « L’histoire de la fusée, c’est terrible. Je regarde la fusée. C’est écrit en tout petit, c’est pratique. Il y aurait des trucs avec des signes simples et idiots, comme on est dans ce genre de cas… Quand il y a trois pages écrites sur une fusée avec un diamètre comme ça, la seule crainte qu’on a c’est de se faire éclater en utilisant des trucs de la pyrotechnie… J’en avais trouvé une avec des trucs lisible, une grosse flèche, j’ai dit celle-là, elle me va bien ; avec un coup de pot c’est peut-être le diamètre du passe coque de speedo. Et là, c’était diamètre pour diamètre, mais ça ne rentrait pas dans le passe coque. Quand tu mets la fusée à l’entrée du passe coque, il ne faut pas mollir. Si tu dévies un peu, tu vois le truc ! J’ai tiré la fusée, mais une fusée, ça dégage de la fumée. A l’intérieur de VM, il y avait de la fumée partout et je me suis dit : maintenant t’arrêtes tes c…, le petit pavillon ça suffit. »

 

Le passage du Horn
Jean Le Cam : « J’ai fait un film. J’ai dit à Vincent, ce n’est pas possible. Quatre ans auparavant, on était concurrents et là, on se retrouve sur PRB, les deux, en train de passer le Cap Horn. Là, j’ai dit, on va passer tout à côté du Cap Horn. Le dernier coup j’étais passé de nuit, avec Tabarly on était bien au large, je lui dis, on va passer à côté. C’est moi le metteur en scène en plus… C’est quand même une situation complètement exceptionnelle. Tu veux l’écrire cette histoire, tu n’y arrives pas. Forcément, je perds mon lest au Cap Horn ; évidemment, c’est Vincent qui vient me récupérer. Evidemment, il y a quatre ans, on est concurrents ; évidemment on passe le cap Horn ensemble… Evidemment on démâte vingt-quatre heures après. On se retrouve bloqués au Chili. »
Vincent : « Pour notre bien psychologique, il fallait tourner ça à la dérision. On a fait ça très bien, on a bien rigolé. C’était prioritaire de regarde les choses simplement, de prendre du recul. Ce qui était important, c’était qu’on soit là tous les deux, il fallait en profiter. »

 

 

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Pour plus de détails, consultez le récit de Jean, aux éditions "Prolongations".

Pour suivre l'actualité de Jean, consultez www.vm-materiaux.fr ou www.jeanlecam.fr

 

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4
<br /> Les photos demontre que la mer etais pas calme.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Effectivement, elle ne l'était pas. Merci pour votre passage sur mon blog. Ca fait toujours plaisir d'avoir de nouveaux visiteurs.<br /> <br /> <br /> A bientôt<br /> <br /> <br /> Charl<br /> <br /> <br /> <br />
I
<br /> bonjour et merci pour ces informations<br /> c est toujours un plaisir d avoir des nouvelles de Jean Le Cam. Il etait skipper ds mon entreprise (Bonduelle). et il nous a fait vibrer plus d une fois. c est tjs un plaisir de suivre son<br /> actualité, même si il n a pas eu de chance ds ses dernières courses. amicalement Isabelle<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Bonjour Isa(belle), merci pour votre passage sur mon blog. Effectivement, le Roi Jean n'a pas eu de chance. C'est pour cette raison que j'ai souhaité le remettre aux goûts du jours sur mon blog.<br /> Car, avant le chavirage, il était beau son bateau, non ?!<br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> <br /> Charl<br /> <br /> <br /> <br />